J’ai choisi de faire kiné pour mieux connaître le corps, l’esprit et ainsi mieux comprendre ses rouages, sa manière de fonctionner, pour mieux l’utiliser. C’est ainsi que je me suis lancée dans l’aventure de la kinésithérapie en 2007.
Lors de ces années d’études et de stages, j’ai eu la chance d’observer, de suivre, de traiter différents patients. Ce qui m’a motivé, c’est le fait de rendre acteur les patients dans leur traitement. Souvent ils réalisaient les exercices mécaniquement. Comment faire ?
Et puis, un jour, lors de ma recherche pour mon sujet de mémoire, j’ai lu un paragraphe décrivant l’eutonie : « Bien que nous la classions dans les méthodes de relaxation, il faut considérer l’eutonie de Gerda Alexander comme une méthode d’application beaucoup plus large, comme une véritable attitude devant les êtres et devant la vie. Le terme eutonie peut être défini comme un tonus correct, équilibre des tensions du corps par rapport à une situation donnée, à une action que le sujet se propose d’entreprendre, ce qui doit lui permettre de faire face à certains problèmes pouvant se poser tant physiquement que psychiquement, en tirant parti de ressources qui habituellement ne sont pas utilisées.
Cette recherche de tonus équilibré se fait à la fois sur le plan de la tension musculaire, de l’image corporelle, du jeu articulaire, des fonctions respiratoire et circulatoire par des techniques diverses : le toucher, le contact, le mouvement, les manipulations, la verbalisation, la prise de conscience de l’espace et de l’os. »
Tonus correct équilibré ? Qu’est-ce que cela veut dire, qu’est-ce que cela représente ?
Comment pouvons-nous adapter, nous-même, notre tonus et de quelle manière ?
Comment travailler l’image corporelle ? Qu’est-ce que cela veut dire, en pratique ?
J’avais beaucoup de questions par rapport à ce paragraphe, j’ai donc décidé pour mieux comprendre, de le tester.
C’est ainsi que j’ai participé à un stage de 5 jours d’eutonie.
Ce fut une magnifique découverte, cela m’a ouvert des portes sur la compréhension de mon corps, de ma perception.
C’est ainsi que j’ai découvert, redécouvert, appondis la connaissance de mon corps. (ma proprioception, mon schéma corporel,..)
Ensuite, j’ai décidé de suivre une formation au niveau articulaire( kiné analytique, réharmonisation articulaire selon Sohier). Elle m’a permis de mieux comprendre le fonctionnement de la structure osseuse et de ses articulations.
La suite m’a conduit à la recherche d’une compréhension musculaire que j’ai trouvé en faisant la formation des chaines physiologiques de Busquet.
J’ai la chance de travailler dans un centre de réadaptation en neurologie et orthotraumatologie (CHU d’Ourthe-Amblève). J’ai donc approfondi également cette partie de la kiné pour mieux appréhender la neurophysiologie, le fonctionnement du système nerveux et ses pathologies.